Une douleur sous une couronne posée sur une dent vivante
Pour rentrer dans la couronne, il a fallu retirer l'émail et des couches de dentine, ce qui peut engendrer des douleurs au chaud et au froid pendant plusieurs semaines. Le plus souvent, ces douleurs finissent par disparaître, mais si ce n'est pas le cas, il n'y a parfois pas d'autre choix que de dévitaliser la dent.
Une douleur sous une couronne posée sur une dent dévitalisée
La dent ne devrait plus faire mal puisque le nerf a été retiré, sauf si l'espace vide de la dent n'a pas été parfaitement comblé et qu'une petite infection s'y développe. Avec le temps, elle devient un granulome, c'est-à-dire, un petit agrégat de cellules inflammatoires à l'origine de douleurs à la mastication ou en cas de pression sur la dent. Ce granulome se développe au détriment de l'os. Il faut toujours traiter un granulome, car les bactéries présentes à son niveau peuvent se disséminer dans le reste de l'organisme via la circulation sanguine, notamment au niveau du cœur, des articulations, des sinus, etc.
Une consultation chez le dentiste s'impose
Prendre un anti-inflammatoire soulage dans l'immédiat, mais ne résout pas le problème. Il n'y a pas d'autre choix que de consulter. Une radiographie permet au dentiste de repérer un éventuel granulome nécessitant une reprise de l'obturation de la dent dévitalisée. La douleur à la pression disparaît alors en quelques semaines.
Et si ça s'aggrave ?
Si la joue est rouge, gonflée et que la douleur est lancinante, le granulome a sans doute laissé place à un abcès (et donc une infection), à traiter au plus vite par antibiotiques ! Si cela ne suffit pas, car le granulome est trop gros et/ou mal placé (dans l'os et d'accès compliqué), une chirurgie doit être envisagée : pour procéder au curetage du granulome indésirable, le dentiste peut passer par la gencive et l'os (résection apicale). À défaut, il doit extraire la dent au préalable. Une bonne raison pour ne pas trop attendre en cas de douleur !
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Source : Le courrier du dentiste : «Aspects cliniques et anatomopathologiques des kystes odontogènes», I. Benhahya et F. Bouachrine, 2002, www.lecourrierdudentiste.com/dossiers-du-mois/aspects-cliniques-et-anatomopathologiques-des-kystes-odontogenes.html.
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