Une cataracte précoce
C'est la complication bénigne la plus fréquente. Le noyau du cristallin devient opaque - d'où le nom de « cataracte nucléaire » - et cette opacité empêche une partie de la lumière de parvenir jusqu'à la rétine. Le traitement actuel est l’opération de la cataracte.
Un glaucome chronique
Le globe oculaire est une coque inextensible dans laquelle est secrété en permanence un liquide normalement évacué via un canal. Mais si le liquide peine à être évacué, la pression augmente, comprimant les fibres du nerf optique. Or chez le myope, le grossissement du cristallin en cas de cataracte peut favoriser ces difficultés d'évacuation. De plus, les fibres du nerf optique peuvent être distendues (et donc fragilisées) par l'allongement de l'œil myope. C'est pourquoi la réalisation régulière de champs visuels et la surveillance de la papille du nerf optique au fond d'œil s'imposent. En cas de découverte d’un glaucome, le médecin ophtalmologue prescrit des collyres adaptés.
Des déchirures de la rétine
Ces déchirures correspondent à une perte d’adhérence entre la rétine et le corps vitré, ce gel visqueux occupant l’espace derrière le cristallin. Elles concernent 7 à 8 % des myopes et il s'agit d'une urgence visuelle, raison pour laquelle il faut savoir la reconnaître. Le premier signe en est généralement la perception d'éclairs lumineux bleutés de position fixe dans la périphérie du champ visuel. La rétine peut également saigner, ce qui se traduit alors par la perception d’une pluie de gouttelettes noires semblant surgir de nulle part. Au stade de déchirure, il est possible d'intervenir par laser, et ce doit être fait le plus rapidement possible.
Un décollement de la rétine
Plus grave que des déchirures, le décollement de régine se traduit par un voile noir devenant opaque, s’agrandissant et finissant par recouvrir tout le champ visuel de l’œil concerné. Cela nécessite une opération par un ophtalmologue spécialisé en rétinologie qui réalise une photocoagulation, un cerclage et parfois y associe le remplacement du corps vitré par une autre substance pour limiter le risque de récidive.
Source :
- Réalités ophtalmologiques : « Glaucome et myopie forte : comment diagnostiquer, surveiller et traiter ? », H. Bressont-Dumont, 2018, www.realites-ophtalmologiques.com/2018/05/03/glaucome-et-myopie-forte-comment-diagnostiquer-surveiller-et-traiter/
- Réalités ophtalmologiques : « Lésions de la périphérie rétinienne du myope : lesquelles faut-il traiter ? », J-P. Berrod, 2020, www.realites-ophtalmologiques.com/2020/04/15/lesions-de-la-peripherie-retinienne-du-myope%E2%80%89-lesquelles-faut-il-traiter%E2%80%89/
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