Les lasers qui découpent
Encore appelés lasers photodisruptifs, ils permettent de réaliser des coupes, des incisions d'une précision extrême. Le médecin ophtalmologue peut y avoir recours pour ouvrir une capsule postérieure devenue opaque après une chirurgie de la cataracte (cataracte secondaire) ou encore, pour réaliser un « trou » sur une structure qui empêche l'humeur aqueuse de s'évacuer normalement (lorsque l'humeur aqueuse qui est sécrétée en continu n'est plus évacuée, le nerf optique peut être altéré). L'ophtalmologue peut encore y recourir pour découper le dessus de la cornée avant de corriger une myopie, une hypermétropie, une presbytie ou un astigmatisme (chirurgie réfractive). Un petit dernier arrivé depuis fin 2022 en Europe (dont un exemplaire à Strasbourg) peut même découper à l'intérieur de la cornée, une lenticule qui est ensuite retirée à la pince via une minuscule incision pour redonner à la cornée, une forme permettant de bien voir (technique Small Incision Lenticule Extraction).
Les lasers qui thermocoagulent
Ces lasers envoient de l'énergie lumineuse provoquant une coagulation des tissus et leur destruction. Le tissu ciblé dépend de la longueur d'onde du laser : verte (532 nm), absorbée par la mélanine et par l'hémoglobine, l'ophtalmologue y a recours par exemple en cas de rétinopathie diabétique, pour détruire des petits vaisseaux anormaux. Jaune (de 561 à 577 nm), très fortement absorbée par l'hémoglobine mais pas par la macula, il l'utilise pour la photocoagulation maculaire, etc.
Les lasers qui pulvérisent des tissus
Le médecin ophtalmologue peut s'en servir pour modifier le volume de la cornée et la remodeler afin de retrouver une vision nette (chirurgie réfractive). Ces lasers ont aussi leur utilité en cas de perte de transparence de la cornée en raison d'une cicatrice opaque, pour pulvériser le tissu gênant qui sera remplacé par une cornée transparente.
Les lasers qui activent un médicament
Une molécule est injectée dans la circulation sanguine et pour l'activer au bon endroit dans l'œil, le laser PDT (thérapie photodynamique) envoie un rayon à la limite de l'infrarouge. Sans ce laser, la molécule reste inactive. Quelques formes de dégénérescence maculaire liée à l'âge ont encore recours à cette technique ancienne mais elle n'est plus beaucoup utilisée.
Sources :
- Réalités ophtalmologiques : « Traitements lasers du glaucome : évolution de la prise en charge en 2021 », E. Blumen-Ohana, www.realites-ophtalmologiques.com/2021/11/08/traitements-lasers-du-glaucome-evolution-de-la-prise-en-charge-en-2021
- Réalités ophtalmologiques : « Lasers multispots : comment faire la transition d'un laser classique vers ces lasers », A. Giocanti-Aurégan, 2022, www.realites-ophtalmologiques.com/2022/01/04/lasers-multispots-comment-faire-la-transition-dun-laser-classique-vers-ces-lasers
- Réalités ophtalmologiques : « Rétinopathie diabétique périphérique et laser », S. Baillif, 2016, www.realites-ophtalmologiques.com/2016/03/15/retinopathie-diabetique-peripherique-et-laser.