Des éclairs brillants persistants
On les appelle encore des phosphènes. Ces éclairs brillants persistants doivent alerter et nécessitent une consultation ophtalmologique rapide.
Autres troubles signifiant que la tumeur est assez proche des centres-clé de la vision (macula, nerf optique) : un flou, une baisse de l'acuité visuelle et une déformation des images (métamorphopsies). Lorsque la tumeur est plus périphérique, elle peut malheureusement rester longtemps inaperçue et lorsqu'une amputation du champ visuel et une baisse de la vue apparaissent, elle est à un stade déjà bien évolué.
Plus vite repéré, plus vite maîtrisé
Le mélanome de l'uvée évolue assez lentement : on compte 30% de métastases en moyenne à 5 ans. Cependant, si la masse tumorale est importante, l'œil et donc la vision sont rarement récupérables, alors que si la tumeur est petite, la protonthérapie (pratiquée à Orsay ou Nice pour le moment) est le traitement de choix : cette forme de radiothérapie ultra précise permet d'irradier la tumeur en limitant l'impact sur les tissus sains autour. À défaut, la méthode dite de « curiethérapie par disque d'iode radioactif » est proposée.
Foie sous surveillance
Des mutations ont été identifiées au niveau des cellules tumorales, qui permettent aux médecins de prédire si le risque d'atteinte du foie est élevé ou faible. En cas de risque élevé, la surveillance hépatique repose sur une IRM et une consultation spécialisée tous les 3 mois. En cas de faible risque, une simple échographie du foie tous les 6 mois est suffisante.
Source : Institut Curie : « Le mélanome de l'uvée », https://curie.fr/dossier-pedagogique/le-melanome-de-luvee.
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