Les personnes fragilisées doivent rapidement revoir leur chirurgien-dentiste
Concernant les personnes atteintes de diabète par exemple : il leur est normalement recommandé de consulter au moins tous les six mois leur chirurgien-dentiste, car une infection risque de se développer plus vite chez eux. Les risques sont triples :
- Venir compliquer le diabète ;
- Provoquer une infection plus grave, car la bouche est une porte d'entrée pour les germes qui peuvent ensuite coloniser les valves cardiaques, par exemple ;
- Enfin, en cas d'infection au coronavirus, aggraver le pronostic par le jeu des comorbidités.
Pour toutes ces raisons, les diabétiques doivent retourner rapidement voir leur chirurgien-dentiste. Il en est de même pour toutes les personnes fragilisées par une comorbidité (atteinte cardiaque, immunodépression, etc.) chez qui une infection buccale négligée risque de prendre des proportions plus inquiétantes.
Le cas des femmes enceintes avec une infection dentaire
Là encore, une bactérie buccale qui rejoindrait la circulation sanguine pourrait être à l'origine d'une infection plus grave et d'un accouchement prématuré. Il n'y a donc pas de temps à perdre, il faut consulter un chirurgien-dentiste.
Tout retentissement sur l'alimentation mérite une consultation rapide
La fracture d'un appareil amovible, le descellement d'une couronne ou d'un bridge, ce n'est pas forcément grave en soi, sauf si cela empêche de mastiquer normalement et donc de bien se nourrir, a fortiori chez une personne déjà dénutrie en raison d'un cancer, d'un grand âge par exemple. Il y a alors nécessité de consulter rapidement.
Sources :
- Sénat : « Activité des chirurgiens-dentistes dans la période de l'épidémie de Covid-19 », question écrite N°15577 publiée dans le JO Sénat du 23/04/20, page 1915, www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ200415577.html.
- Haute Autorité de Santé : « Réponses rapides dans le cadre du Covid 19 - Mesures et précautions essentielles lors des soins bucco-dentaires après le déconfinement », rr_391_soins_bucco-dentaires_apres_le_deconfinement_14_05_20_mel-1.pdf
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